MUTATIONS
Du 23 Juin -
19 Juillet 2022
PERSPECTIVES avec cette huitième
Edition fait ouverture de l'Exposition 2022 MUTATIONS
à l'Hôtel Renaissance, dans le cadre de la
1ère Biennale d'art et de culture d'Aix en
Provence.
Une Manifestation culturelle qui s'inscrit dans UNE
5ème SAISON , saison d'été, riche en évènements. Un
programme dynamique, joyeux et chaleureux vous attend!
Une Manifestation transdisciplinaire qui rassemble des plasticiens de différents mode d'expression ( peinture, dessin, sculpture, photographie, infographie, vidéo, installations) et le monde de la littérature, du cinéma, de la poésie, de la danse, du théâtre, et de la musique, AUJOURD'HUI sur le thème MUTATIONS.
TEMPS FORTS et LIEUX en Juin/ Juillet: l'exposition
MUTATIONS et 4 évènements
* FINISSAGE
En présence des artistes
Mardi 19
juillet entre 15h et 18h30
Chers amis,
Après 7 belles années à exposer au Musée des Tapisseries, nous voici à l’hôtel Renaissance et c’est une grande joie pour Perspectives de pouvoir y exposer.
Cette exposition se tient dans le cadre de la 1ère Biennale d’ART et de Culture de la ville d’Aix en Provence. Nous sommes dans la 2ème saison .
Les jeunes gens dont vous venez d’admirer la performance, s’appellent Cie d’Entraînement du Théâtre des Ateliers d’Aix en Provence. Ils vous ont ouvert le chemin de l’expo MUTATIONS!
L’exposition que vous pouvez découvrir maintenant se déploie sur 3 espaces: le parvis, le rez de chaussée et le rez de jardin dit Salle des pas perdus.
Nous présentons 2 artistes invités :
Ainsi que 18 artistes de Perspectives:
Ninon ANGER, Clo BERNARD, Sandrine BERTHON, Brigitte BLED, Dominique BOSC, CAGLIARI, Jane DESTE , Yves HENOCQUE, Delphine MONIEZ ? Raphaël MORIN, Paul-Emile OBJAR, Pierre PAINDESSOUS, Marie-Christine RABIER, Nina RECH, Sophie REVAULT, Aurélia ROCHER , Françoise ROUEFF, Odile XAXA.
Pourquoi MUTATIONS? Ce thème s’est imposé alors que nous venions tout juste de sortir du 2ième confinement.
On lui a beaucoup associé des moments douloureux de crises, de blocages, d’incertitudes qui pèsent encore aujourd’hui comme des menaces sur nos sociétés. Nous pensons que ces menaces et ces crises peuvent être sollicitées comme des porteuses de changements, de transformations insidieuses ou brutales, que ces transformations soient matérielles ou immatérielles, angoissantes ou stimulantes.
Ces transformations, selon nous, évoquent une hypothèse de « mutations » des mutations observables dans le champ incertain des changements en cours.
Ce champ très ouvert et parfois inquiétant renvoie aujourd'hui aussi bien à l’évolution des technologies et du monde du travail, qu’aux liens entre le monde animal et les humains,
Ce champ renvoie à l’hybridation d’insectes et de végétaux, au réchauffement climatique ou encore à de nouveaux couplages d’humains avec des objets !
Face à cette complexité, nous avons considéré que les artistes d’aujourd’hui, peuvent apporter la contribution de leur regard et la liberté
de leur création quand ils se confrontent à l’énigme des Mutations. C’est ce que nous vous invitons à partager.
Il faut savoir qu’en lien avec l’exposition, cette année encore nous avons voulu continuer à nous associer au mouvement transdisciplinaire des arts contemporains.
Ce souci de dialogue déborde l’espace de l’exposition à l’Hôtel Renaissance par l’organisation d’événements qui ponctuent le temps de l’exposition:
Il s’agit de poésie, littérature, cinéma, musique et théâtre qui se tiendront à La Manufacture d’Aix et au Conservatoire.
D’ailleurs plusieurs outils de communication sont à votre disposition.
Mes remerciements, au nom de Perspectives vont à :
Je remercie également:
Je remercie nos partenaires culturels:
Je remercie également nos partenaires financiers :
Enfin
Je remercie tous les membres de Perspectives et tout particulièrement l’équipe inventive, formidable, bénévole, Jane, Marie Christine, Odile, Pierre, Dominique, Christiane qui ont œuvré depuis plusieurs mois au risque de « burn out » pour que cette manifestation puisse avoir lieu.
Dans le cadre de la Biennale d'art et de culture, l'Exposition MUTATIONS de PERSPECTIVES est à l'honneur à l'Hôtel Renaissance.
Vernissage MUTATIONS Performance de la Cie du Théâtre des Ateliers
Jeanine Mège-Morin, présidente de PERSPECTIVES
Artistes Invités
Julien Allègre
Tectonique sentimentale, 2022,
Bronze, inox, métal, 120 x 60 x 35 cm
Petite variation, 2022,
Métal, 64 x 20 x 20 cm
Julien ALLÈGRE est sans aucun doute un artiste de la matière, avide de trouver celle qui ne l’a pas
encore été. Il nous invite ici à ressentir ces métamorphoses autant émotionnelles que concrètes.
Ces sculptures sont le fruit d’un travail sur plusieurs années, elles sont le reflet du cheminement
parcouru convoquant des sujets forts tels que la complexité de l’âme, l’animalité et la nature,
l’intemporalité ou l’irrévocable temps qui passe.
« Confrontant la réalité et l’apparence, Julien Allègre amène le spectateur vers des associations
d’idées qui font la lumière sur les nuances de l’ambiguïté et nous amènent à la démasquer. Les traces
rémanentes de couleur jouent aussi de ce jeu avec un ailleurs, un avant, un au-delà : elles viennent de
l’histoire même du matériau que l’artiste a découvert, choisi et transformé. Elles nous amènent à une
antériorité, une préexistence, une antécédence qui enchantent l’imagination autant que la forme même
que l’artiste en a voulu donner pour servir le propos plus apparent de l’oeuvre : le caché, le voilé,
l’indistinct et le trouble dialoguent alors avec un impénétrable, un mystérieux et
d’obscures ténèbres. »
Extrait du texte écrit par Jean Michel Warin,
Galerie Point Rouge de St Rémy de Provence
Anne-Marie Pécheur
Huile sur toile 65 x 54 cm
Huile sur toile 65 x 54 cm
Si l’atelier lui-même n’a pas changé dans son organisation méticuleuse, sa blancheur, ses zones
dédiées, la patience perceptible qui préside à tous les travaux qui s’y effectuent, une différence
considérable semble s’y être propagée. Le travail en série, qui y régnait si souvent, semble avoir laissé
place à des recherches équidistantes sans doute capables, pour chacune d’elles, de servir de point de
départ à autant de séries, de dérives ou d’interrogations. Pour être plus précis, les pièces visibles
n’y sont pas reliées par une thématique semblable ou une recherche iconique commune, mais paraissent
s’affronter du haut de leur relative autonomie.
Au lieu d’annoncer une rupture de conception, cette unicité de chaque toile semble les rapprocher plus
qu’elles ne les isolent. L’esprit de suite ne transparait plus dans la ressemblance formelle mais dans
la proximité des recherches, dans la concordance d’une pensée théorique. Comme une chaîne mentale
sensible même si invisible.
Pour être encore plus précis presque chaque toile semble créer autour d’elle une bulle opaque qui
protègerait un système de couleurs, de matières, de touches, de sensations, de savoir-faire qui
n’appartiendrait qu’à elle. Chacune cherchant à atteindre, sous l’autorité du peintre, le statut de
prototypes, aptes à être prolongées au-delà d’elle-même pour devenir (redevenir) série au cas où la
série retrouverait son statut de moteur du travail, dans un futur non encore prévu.
Cette superbe isolation de chacun des travaux en cours, en suspens même, instaure entre les toiles un
parfum de concurrence et d’émulation. Est-ce que chaque oeuvre voudrait se croire unique, se penser
comme l’ultime création qui éclaire et écrase l’ensemble de l’oeuvre, comme le sommet d’un Anapurna
conceptuel qui concentre la pensée globale de la création ? Il faut espérer que ce n’est que l‘orgueil
d’oeuvres en devenir de toiles magistrales qui leur fait croire d’être peut-être la dernière.
Car Anne-Marie Pécheur a encore beaucoup de choses étonnantes à dire et à montrer sur la peinture et
avec la peinture. Beaucoup à faire pour que l’atelier reste le même lieu tout en se préparant à changer
pour les prochaines séances de travail, qui risquent d’être fort nombreuses encore. Et pour que les
historiens d’art puissent revenir encore souvent s’étonner de la vitalité de la peinture, de la puissance
d’imagination du peintre et de son pouvoir de métamorphoser en visions captives de simples toiles et de
vulgaires tubes de couleurs.
mai/juin 2019
Ninon Anger
J’ai pensé cible/mire qui surgit de là où on ne l’attend pas, mais prévue, préparée...
Attaquant, attaqué, coups pour coups, escalade mondiale, enjeu planétaire pour une fin nucléaire !
Dessous, dessus, au-delà des territoires et des frontières.
Nous nous devons de changer de paradigme, de changer de regards, acculés à un désastre programmé.
Qui vise ? Qui est visé ? Qui dans le viseur ? Notre existence est en danger !
Clo Bernard
Collage sur carton à partir d’images de journaux, magazines,
80 x 60 cm
L’appréhension demeure mais l’illusion nous happe dans des couleurs lumineuses et dans sa composition onirique.
Sandrine Berthon
Création numérique imprimée sur support en alu brossé, feuille de cuivre,
peinture et résine, cadre chromé, 100 x 100 cm,
OEuvre numérotée et signée avec certificat d’authenticité
De nouveaux territoires se dessinent.
L’idée de morcellement est ici exprimée, l’éclatement, la mouvance de notre monde d’aujourd’hui.
Rêve ou réalité, qui ne mène que là où l’on se perd...
Brigitte Bled
Acryliques, pastels, encres et encres de Chine, sur isorel,
50 x 70 cm
Dominique Bosq
Impressions numérique Fine Art sur MDF,
76,5 x 76,5cm
boucles entre 3 et 15 mn sur écrans 80 ou 100 cm
ou vidéo-projections
Les informations qui arrivent alors à nos sens sont multiples. Il faut sans attendre voir, choisir, rebondir pour s’adapter et ne rien perdre.
Cagliari
Tirage fine art, innova décor smooth,
50 x 125 cm
Le ciel est noir
Tout bouge
Tout se bouscule
Les montagnes crient, se plissent
Elles mutent en matériaux de toutes espèces... vivantes... inanimées
Fragments explosés d’une humanité effrayée... disparue... perdue...
Quel instant suivant nous attend ?
Jane Deste
Papier à cigarette, fil de fer, papier canson, colle,
25 x 30 x 30 cm
La matière se contracte et se plisse pour s’extraire de sa matrice et devenir puissance de vie. Les brindilles émergent en silence, les feuilles s’épanouissent, les tiges s’entrelacent et se fondent pour faire exploser leur force et leur énergie. Elles s’arrachent de leur socle en voie de décomposition pour faire émerger ce qui sera le renouveau. Les restes d’humain deviendront poussière.
Cette régénération est le témoin magnifique de la vie. Elan vital primordial et évidence d’un monde qui mute et s’inscrit dans l’ordre naturel du vivant… puiser pour se transformer, se nourrir pour devenir autre, dans un ordre cosmique qui touche à l’essentiel et au surnaturel.
Yves Henocque
Encre et pigments sur toile, 100 x 73 cm
Delphine Moniez
Graphite on paper, 29,7 x 21 cm
Graphite on paper, 29,7 x 21 cm
Dans cette série, des formes florales et organiques semblent reliées par un système d’artères végétales. D’étranges fleurs alanguies s’enchevêtrent et interagissent entre elles dans un univers flottant qui semble avoir sa logique propre. L’ambiguïté de leur état suscite un trouble. Elles semblent être à différents stades d’un cycle naturel hésitant et inquiétant, entre éclosion et fanaison.
Raphael Morin
Tirages fine Art sur papier Barythé satiné,
Série de 6 images dans des cadres originaux,
33 x 33 cm
Tirages fine Art sur papier Barythé satiné,
Série de 6 images dans des cadres originaux,
33 x 33 cm
Au milieu de l’obscurité, comme suspendue dans l’immensité des abysses, des formes indistinctes se mettent en lumière.
A la frontière entre l’humain et l’insecte, entre le végétal et l’animal, entre le coquillage et le reptile, Mues propose des formes hybrides, des formes mutantes.
Un cabinet de curiosité, qui pourrait recenser différentes enveloppes, peaux, exosquelettes de formes de vies inconnues.
Ces images sont le résultat du mélange infographique entre des pétales de tulipes et des macrophotographies de la surface de ma peau.
Paul-Emile Objar
Montage numérique sur Dibon dans caisse américaine,
60 x 60 cm
« Les lutteurs immobiles ». Merci à La « société protectrice des objets » qui, pour éviter le gaspillage, décide de coupler l’humain avec un objet de notre société de consommation, à charge pour lui de s’en occuper s’il ne veut pas se dégrader, se briser, se froisser ou se transformer. J’ai repris cette idée avec des associations homme-éléments, ici bois et fossiles, comme un appel à sauvegarder la nature.
Pierre Paindessous
Terre chamottée, eau de mer, sel déposé
par capillarité, méthacrylate,
50 x 35 x 35 cm
Ici le sel de l’eau de mer mute progressivement sur la partie émergée de l’iceberg au cours de l’exposition (work in progress).
En outre, c’est un objet très symbolique dans la mesure où une toute petite partie visible d’un problème peut n’être qu’un morceau mutant d’un ensemble invisible.
Marie-Christine Rabier
Mannequins en résine, lingettes récupérées, grillage, cuivre,
Fauteuil-sculpture (pièce unique) inox, acier,
180 x 300 x 200 cm
J'ai une certaine affection pour les matières abandonnées, qu'elles soient d'origine naturelle ou fabriquées par l'homme.
Il s'agit de les transformer pour leur accorder une seconde existence.
Je collecte depuis plusieurs années des lingettes usagées en cellulose qui, au lieu de rejoindre la poubelle donnent, aujourd'hui, vie à trois créatures.
Ma démarche vise à interroger le statut des objets et des détritus dans le quotidien.
Cette scénographie met en scène trois personnages qui se métamorphosent sous nos yeux alors que le végétal en prend possession.
Nina Rech
Papier, bois, branches, coquilles d’oeuf,
60 x 35 x 30 cm
Le travail proposé est réalisé à partir de papier, de bois, de branches et de coquilles d’oeufs. Matériaux périssables, précaires, éphémères.
Il s’agit par la pratique artistique d’interrompre momentanément le processus de dégradation, en conservant toutefois la mémoire de leur fonction première.
Leur assemblage a pour fonction de traduire la notion de fragilité et de composer avec l’action déjà amorcée par l’usure du temps, autre facteur de mutation.
Sophie Revault
Mutations 3
Technique mixte sur papier japonais, plis, 42 x 37 cm
de feuilles de papier japonais ; atteindre un centre avec et malgré l’hétérogénéité volontaire de leurs formes et couleurs.
C’était une expérience, je leur ai appliqué au départ une règle contraignante de plis, mais les désirs et nécessités de l’Harmonie toujours vivante en nous les ont fait parfois muter.
Aurélia Rocher
Grès, engobes et des émaux,
106 x 98 x 68 cm
Et si lors d’une mutation un être hybride apparait, avec des cellules capables de recevoir, d’analyser et de produire des informations pour nos deux mondes.
Cette sculpture en grès travaillée avec des engobes et différents émaux est un neurone géant poétique.
Sorte d’allégorie de l’intelligence et de la communication. Ce neurone symbiotique présente des caractéristiques traditionnelles du neurone (Axonedendritescorps cellulaire et arborescence terminale) et des éléments imaginaires empruntés au monde végétal.
La symbiose est une association étroite, harmonieuse et indispensable à la survie des organismes qui la composent ici.
Cette mutation fictive est prétexte à la création d’un espaces mental imaginaire.
Une porosité s’installe alors entre ces deux mondes.
C’est un lieu de rencontre qui questionne nos modes de communications.
Françoise Roueff
Figurines, béton, miroir, 13 x 120 x 25 cm
Il en résulte un accroissement du savoir, des connaissances de la complexité de notre société.
Simultanément les écrans uniformisent la pensée et l'action humaine.
Nous esclavagisent ?
Odile Xaxa
Bande magnétique, crochet, broderie sur papier de soie,
80 x 80 cm
Coffret livre, broderie sur papier, texte original