Association d'Art Contemporain

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28/11/2024

 

AU CŒUR DU LIBAN 
 

Du 3 Décembre au  21 Décembre 2024
 
 
Dans le cadre de la BIENNALE D'AIX   24 artistes.....   3 lieux ........  

EXPOSITIONS et CONFÉRENCES
  

Rejoignez-nous dès le 7 décembre à la Chapelle des Andrettes

vernissage à 11h sur la place des 4 Dauphins

Performance de la Cie d'entraînement du théâtre des Ateliers 
et les sculptures de Julien Allègre au jardin du monument Joseph Sec dès le 3 décembre

 

AU CŒUR DU LIBAN  

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons choisi dès 2023 « Le Liban » comme thème de l’appel à projet de Perspectives pour la Biennale d’Aix en Provence de 2024, année de l’anniversaire des 20 ans du jumelage Aix- Baalbek. Cet appel à projet s’adressait aux Ecoles d’Art et à tous les artistes de la région.
Le Liban n’est pas seulement le terrain dramatique de l’évolution des conflits au Moyen Orient.
L’explosion du port de Beyrouth en 2020 reste une marque spectaculaire des lourds traumatismes qui ont endeuillé le pays. Les violences actuelles n’ont pas effacé une riche et longue histoire de concorde, d’échanges entre communautés assumant et partageant leurs différences.
Ruines et monuments célèbrent l’emprise des plus anciennes cultures accompagnant l’emblématique cèdre du Liban et les traces non détruites des créations apportées au fil des siècles par de nouveaux arrivants.
Aujourd’hui l’exil, le retour, le souvenir, nourrissent arts et littérature dans des échanges internationaux en plein essor.
C’est le lien avec cette dynamique douloureuse que Perspectives a voulu solliciter dans son exposition.
Fidèle à sa démarche d’ouverture et d’échange Perspectives accompagne ses expositions d’événements sollicitant le théâtre, la musique, la danse, la poésie, la littérature…
Il s’y ajoute, cette année, un effort particulier en direction de la jeunesse. Des lycéens sont invités à réagir aux oeuvres des artistes engagés au coeur du Liban.

Jeanine Mège-Morin, présidente de PERSPECTIVES

 Invitée

 INÈS GIL


Au jardin du Monument Joseph Sec

 JULIEN ALLÈGRE

Julien Allègre

Les Matrices de la Paix - 3 oeuvres
Métal corten et inox,
245 x 60 x 60 cm

 

Julien Allègre

Les Matrices de la Paix - 3 oeuvres
Métal corten et inox,
245 x 60 x 60 cm

Julien Allègre

Les Matrices de la Paix - 3 oeuvres
Métal corten et inox,
245 x 60 x 60 cm

Julien Allègre nous interpelle avec ses sculptures-totems qui par leur verticalité
irrésistible semblent fendre l'espace et convoquer le ciel.
C'est comme un appel à la Paix symbolique, au-dessus des bouleversements terrestres,
des conflits qui habitent une partie du monde. Un appel à la paix aussi bien universel
qu'intemporel, pas seulement pour le Liban, mais aussi pour l’Ukraine, le Soudan
et plus encore quand la violence est endémique.
La matérialité, les processus employés dans les sculptures renvoient
métaphoriquement à leurs drames : soudures-sutures, matrices-cicatrices,
couleurs-douleurs… Quand l’acier corten a épuisé son processus de rouille,
l’inox prend le relais, se tord, se plie, se greffe, se débat pour capter la lumière,
nous fait signe pour chasser l’ombre et trouve le chemin de la clarté,
de la brillance aveuglante.
Par un jeu contrasté, face à l’inox, l’acier corten nous parle : zébrures, entailles,
scarifications, que le sculpteur inflige au matériau, ou quasi automutilations que
l’Homme s’inflige allégoriquement à lui-même.
Paradoxalement, le moule est un creux et la sculpture est généralement un plein.
L’artiste a su concilier plastiquement et symboliquement les deux, pour nous
offrir trois propositions de matrices, trois propositions de recherche pour tenter
de réaliser et d’atteindre des figures de paix, celles d’une paix vibrante
de vitalité.
Plantées au sol, ces figures presque à notre échelle nous interpellent et dépassent,
par leur fausse abstraction, la condition humaine pour atteindre l’essence même
de l’Art.
                                                                                    Texte de Pierre Paindessous

 

Julien Allègre

Les Matrices de la Paix - 3 oeuvres
Métal corten et inox,
245 x 60 x 60 cm


 

 

Artistes de Perspectives

À la Chapelle des Andrettes

CLAUDE BAUMAS

 

  Claude Baumas

Phenicia, 2024,
Peinture acrylique et collages de photos et articles de presse découpés ou déchirés, Châssis toilé,
92 x 73 cm

Cette toile rend hommage au peuple libanais et aux femmes en particulier,
depuis toujours très impliquées dans l’amélioration des conditions de vie de tous.
Leur détermination sans faille participe aussi à leur objectif de paix.
En coulisses ou en première ligne elles luttent également contre un système
confessionnel qui limite leurs droits par rapport à ceux des hommes.
Le titre Phenicia fait naturellement référence à la grande civilisation phénicienne
maritime et commerciale, audacieuse et ouverte sur le monde. La femme phénicienne
a voyagé à travers les mers, Didon fut fondatrice et reine de Carthage.
Cet héritage historique confère au Liban depuis l’antiquité une richesse et une diversité
culturelle très fortes, et aux libanais et libanaises une capacité à relever les défis,
à persévérer et à toujours se relever

RODIA BAYGINOT

 Rodia Bayginot

Hommage, 2024,
Art textile,
200 x 200 cm


 Rodia Bayginot

Hommage, 2024 (détail),
Art textile,
200 x 200 cm

 

 Rodia Bayginot

Hommage, 2024,
Art textile,
200 x 200 cm

Peintres, danseuses, auteur.e.s, architectes, designers, cinéastes...
Leurs pratiques artistiques sont autant d'expression du Liban.
Artistes sur le territoire ou expats binationaux de la diaspora mondiale, leurs œuvres
expriment une culture mosaïque et vivace à l’histoire ancienne, une culture pour
exister malgré tout. Des visages d’artistes plus ou moins renommés, témoins du
peuple, resteront ici anonymes, en écho à des millions d'autres personnes.
Pour de nombreuses raisons, j'ai choisi de broder leurs portraits, parfois enluminés
d'un éclat safrané, sur des matériaux modestes, rapetassés mais solides.  

 

CLO BERNARD

 

 Clo Bernard

Beyrouth, fragments d’espoir, 2024,
Technique mixte, collage sur carton à partir d'images de journaux et magazines,
50 x 70 cm avec cadre


 

 Clo Bernard

Beyrouth, fragments d’espoir, 2024,
Technique mixte, collage sur carton à partir d'images de journaux et magazines,
50 x 70 cm avec cadre

 

Invitation à réfléchir sur la complexité de la vie au Liban où
la destruction et la beauté coexistent.
Fenêtre ouverte sur le cœur d'une ville qui refuse de céder
face à l'adversité.
De la végétation qui pousse à travers le béton, des immeubles
effondrés aux murs encore debout, l'arbre solitaire...
chaque élément du tableau raconte une histoire de survie
et d'espoir, témoigne de la force et de la persévérance
du peuple Libanais.

SANDRINE BERTHON

 Sandrine Berthon

La vie en rose, 2024,
Tableau 3D - oeuvre numérique sur plaque de plexi,
fond peinture acrylique, vernis, feuilles d’or,
120 x 80 cm

Ce tableau, intitulé "La vie en rose", représente des roses
cultivées par des femmes dans le village libanais de Kasarnaba
(ville du district de Baalbek). Ce village est surnommé
« le village des roses ».
Ces roses, transformées en produits pharmaceutiques et huiles
de beauté (tout particulièrement l’huile de rose),
symbolisent la force et la détermination des femmes libanaises
face aux difficultés économiques du pays.
À travers cette création, je tente d’illustrer la capacité de la
culture libanaise à surmonter les épreuves et à fleurir
malgré tout.
Inspirée par la citation du poète libanais Khalil Gibran,
« La tristesse est un mur élevé entre deux jardins », je cherche
à montrer comment, malgré la tristesse et les défis sociétaux,
la beauté et la résilience peuvent émerger et créer des ponts
entre les individus et les communautés.

 

 DOMINIQUE BOSQ

 

Dominique Bosq

Entre rues et marchés au sud de Beyrouth, août 2024,
Superpositions vidéo, traitements mixtes,
Boucle 3mn

 

 Dominique Bosq

Souks de Tripoli, 2024,
Tirages numériques sur toile,
Triptyque 240 x 120 cm

 

Pour être au cœur du Liban, l’évidence a été pour moi
d’entrer dans le bain de foule populaire des rues et
des souks de Beyrouth et de Tripoli, là où les gens des
quartiers de périphérie se retrouvent pour faire
leurs courses. Grâce à la Journaliste Inès Gil j’ai pu
travailler sur des sources vidéo inédites répondant
exactement à mes attentes. Je présente un traitement
d’images en triptyque, d’un lieu populaire les souks de
Tripoli et en écho à cette plongée, une immersion vidéo
Entre rues et marchés au sud de Beyrouth.
Les deux œuvres sont liées, elles offrent visuellement
et plastiquement un empilement de moments croisés,
superposés, en mouvements, au plus près de la vie et
du quotidien de ces lieux au mois de juillet 2024.

  

CAGLIARI

 Cagliari

Ma maison mon corps ma terre, 2024,
Tirage Canson Infinity 200gr contre collé sur dibon,
3 images 60 x 46 cm

 
 Cagliari

Ma maison mon corps ma terre, 2024,
Tirage Canson Infinity 200gr contre collé sur dibon,
3 images 60 x 46 cm

 

Installation inspirée par le livre d’Etel Adnan, peintre et poète, écrit en 2009
Au cœur du cœur d’un autre pays, éd Tamyras ;
MP3 diffusant les mots d’Etel, source de la création de mes images,
mon Liban mental.
Quelle identité pour celle ou celui qui a quitté sa terre ?

"J’ai la tristesse d’un météore
Je compte un coucher de soleil après l’autre.
Je deviens la souche d’un nouvel arbre meurtri de
blessures où les oiseaux tiennent leur conseil tribal.
Poisson le matin, oiseau le soir, arbre la journée."

"Être en temps de guerre
Ne rien dire, ne rien faire, se baisser, se redresser,
Ecouter la radio, laisser tomber, marcher un peu,
penser, renoncer à penser"
                                                            Etel Adnan

MANUELA CORDENOS

 Manuela Cordenos

 forces contraires, 2024,
Grès chamotté, oxydes colorés, émail, placo plâtre, transferts photographiques
à partir de photographies envoyées par la journaliste Inès Gil avec accord d’exploitation.
H : 156 cm, emprise au sol : 130 x 120 cm (43 x 32 cm pour la sculpture en grès, 111 cm pour le socle,
130 x 120 pour la base)

 

Manuela Cordenos

 forces contraires, 2024 (détail),
Grès chamotté, oxydes colorés, émail, placo plâtre, transferts photographiques
à partir de photographies envoyées par la journaliste Inès Gil avec accord d’exploitation.
H : 156 cm, emprise au sol : 130 x 120 cm (43 x 32 cm pour la sculpture en grès, 111 cm pour le socle,
130 x 120 pour la base)

 


  Manuela Cordenos

 forces contraires, 2024,
Grès chamotté, oxydes colorés, émail, placo plâtre, transferts photographiques
à partir de photographies envoyées par la journaliste Inès Gil avec accord d’exploitation.
H : 156 cm, emprise au sol : 130 x 120 cm (43 x 32 cm pour la sculpture en grès, 111 cm pour le socle,
130 x 120 pour la base)

 

  Manuela Cordenos

 forces contraires, 2024,
Grès chamotté, oxydes colorés, émail, placo plâtre, transferts photographiques
à partir de photographies envoyées par la journaliste Inès Gil avec accord d’exploitation.
H : 156 cm, emprise au sol : 130 x 120 cm (43 x 32 cm pour la sculpture en grès, 111 cm pour le socle,
130 x 120 pour la base)

 

Dans ce dispositif des forces contraires de création et de destruction sont évoquées de
façon plastique et symbolique dans une mise en relation des divers éléments qui fait sens. Ici,
les fragments brisés de plâtre bruts et désordonnés s’accumulent et contrastent avec la forme
ovale et douce du volume lentement façonné, du travail délicat des motifs gravés dans la terre
et des oxydes qui apportent la couleur.
Tandis que le temps de création se construit petit à petit le temps de destruction est brutal et
immédiat. Symboles de résurgence et de régénération, la représentation du Phénix et de l’œuf
contraste avec les images issues d’une réalité vécue et apportent une dimension actuelle et
universelle à ces forces de création et de destruction qui sont au cœur du Liban et l’habitent de façon cyclique.

"L'art doit naître du matériau et de l'outil et doit garder la
trace de l'outil et de la lutte de l'outil avec le matériau.
L'homme doit parler mais l'outil aussi et le matériau aussi."
                                                                     Jean Dubuffet

 

 KRISTIN DEGEORGE

 

 Kristin Degeorge

Amphore Scarabée, Hommage à Wajdi Mouawad, 2024,
Matrice fabriquée de coiffes de bouteilles de vin, fil à coudre, encre, résine. Exogravure tirée sur textile non-tissé, chine collé.
Matrice mobile : 121 x 84 x 0,3 cm
Exogravure : 114,5 x 81,5 cm 

 Kristin Degeorge
 
Amphore Scarabée, Hommage à Wajdi Mouawad, 2024,
Matrice fabriquée de coiffes de bouteilles de vin, fil à coudre, encre, résine. Exogravure tirée sur textile non-tissé, chine collé.
Matrice mobile : 121 x 84 x 0,3 cm
Exogravure : 114,5 x 81,5 cm 
 
 
Le Liban et l’Amphore

"Pour ce fils de Méditerranée, il fallait une ambassadrice venue du fond des
siècles, venue du fond des mers.
Pour le Liban, mosaïque cousue, maintes fois déchirée et recousue,
il fallait, au-delà des blessures, dire son possible futur et broder une matrice.
Pour que l’espoir demeure, il faut croire aux paroles des poètes et que
les artistes créent."
                                                                             Dominique Thireau, 2024

"Un artiste est un scarabée qui trouve, dans les excréments mêmes de la
société, les aliments nécessaires pour produire les œuvres qui fascinent et
bouleversent ses semblables. L’artiste, tel un scarabée, se nourrit de la merde
du monde pour lequel il œuvre, et de cette nourriture abjecte il parvient,
parfois, à faire jaillir la beauté."
                                                                                            Wajdi Mouawad

 

JANE DESTE

 Jane Deste

L’Espoir, 2024,
Bois de cèdre (3 colonnes), fil de fer barbelé,
argile blanche, peinture acrylique,
147 x 60 x 60 cm

Jane Deste

L’Espoir, 2024 (détail),
Bois de cèdre (3 colonnes), fil de fer barbelé,
argile blanche, peinture acrylique,
147 x 60 x 60 cm

 

 Jane Deste

L’Espoir, 2024,
Bois de cèdre (3 colonnes), fil de fer barbelé,
argile blanche, peinture acrylique,
147 x 60 x 60 cm

 

L’oppression gouverne, démantèle, assomme, éreinte.
Mais toujours il y a l’Espoir chevillé à l’âme, Espoir rampant enfoui mais bien là,
pour réduire à néant les diktats des forces obscures.
Espoir blanc, lumineux, immaculé qui s’extirpe, progresse, s’épanouit.
Croire, rêver encore……

 

AGNES FUSTIER-DAHAN

  Agnes Fustier-Dahan

Prière aux humains, 2024,
Feuilles d’aluminium réversibles dorés et argentées, avec texte « Pâle Blue Dot » écrit en araméen, arabe, français et anglais, fil rouges, potence dorée et azur.
Plaque aluminium brossé imprimée, forêt de cèdres
et texte bleu azur « Pâle Blue Dot » de Carl Sagan traduit en Araméen.
200 x 140 cm

 Agnes Fustier-Dahan

Prière aux humains, 2024 (détail),
Feuilles d’aluminium réversibles dorés et argentées, avec texte « Pâle Blue Dot » écrit en araméen, arabe, français et anglais, fil rouges, potence dorée et azur.
Plaque aluminium brossé imprimée, forêt de cèdres
et texte bleu azur « Pâle Blue Dot » de Carl Sagan traduit en Araméen.
200 x 140 cm

 

En réponse à la situation au Liban et du Liban, comptant sur son territoire
18 confessions différentes, j’ai conçu cette installation comprenant un mobile
et une plaque commémorative, ou d’hommage, intitulée Prière aux humains,
comme si « Dieu », quel que soit le sens qu’on lui donne, au-delà de la religion,
adressait à son tour une prière aux humains, quant aux situations de conflits
et de guerre, particulièrement au nom de la foi, et nous rappelait, grâce au texte
de l’astronaute Carl Sagan Pâle Blue Dot notre place infime dans l’univers et
l’absurdité de ces conflits et guerres, et la nécessité de préserver la nature
et notre planète.

 

RAYMOND GALLE

 

 Raymond Galle

Cèdre épée, 2024,
117 x 160 cm


Raymond Galle

 Cèdre sang, 2024,
Acrylique et pastels à l’huile sur affiches arrachées,
140 x 123 cm

Raymond Galle

 Cèdre épée, 2024,
117 x 160 cm

 

Depuis plusieurs années le Liban
est le théâtre d’actions militaires
de grande ampleur. Des bombes
endommagent bâtiments et
infrastructures, des gens meurent.
Le pays est sidéré et défiguré.
Comment un peintre peut-il représenter
cette situation ?

J’ai choisi de le faire à partir du cèdre,
arbre qui sert de repère à une identité
nationale qui plonge ses racines dans la
paix, la stabilité et la prospérité. Sous
les coups des attaques armées, ce pays
plonge dans la guerre, ce qui porte
atteinte à la symbolique même de son
arbre fétiche. En effet, c’est sur le cèdre
que tombe toute la souffrance de ce
peuple : larmes, sang, feu.

 

 MARIE GUEYDON DE DIVES

 Marie Gueydon De Dives

Le silence des contrastes, Beyrouth, 2019,
Photographie signée et numérotée,
25 x 25 cm

Ces vitres brisées témoignent des soulèvements populaires contre une
crise financière et sociale qui semble ne jamais s’arrêter.
Elles évoquent une douleur vive et des cicatrices apparentes, un passé à
la fois proche et lointain. Le vide et le silence qui s’en dégagent sont les
traces d’un temps en suspension, le battement de cils avant l’explosion.

 

 YVES HENOCQUE

 Yves Henocque

Rayons d’espoir, 2024,
Encre, pigments et collage sur papier,
100 x 73 cm

 

 "Phénicie aux cités multiples et colorées,
découvreurs d’horizons lointains,
riches terres irriguées,
des mille traces entrecroisées,
toujours l’oiseau de paix renaîtra."

 

SARA KIWAN

Sara Kiwan

O Saveurs du Liban, 2024,
Video collage,
1920 x 1080, 8 minutes

 Sara Kiwan

O Saveurs du Liban, 2024,
Video collage,
1920 x 1080, 8 minutes

 Sara Kiwan

O Saveurs du Liban, 2024,
Video collage,
1920 x 1080, 8 minutes

 

 Suite à son départ en 2021, Sara s’est interrogée sur les raisons et les circonstances qui
l’ont poussée à quitter sa famille et son environnement pour s’installer à Marseille,
en France. En 2024, elle a cherché à répondre à ces questions à travers une vidéo
explorant l’actualité de ce petit pays du Moyen-Orient, autrefois surnommé la
“Suisse de l’Orient”. Avec une approche “home made”, elle a voulu représenter
les guerres, l’immigration, et l’inflation, pour conclure sur la quête d’identité culturelle.
 La vidéo enchaîne des images représentatives et expérimentales, tout en intégrant des
extraits de la culture populaire, des publicités, et des reportages des deux dernières
décennies, afin d’illustrer la situation actuelle. Son objectif n’était pas de présenter
une version “cliché” du pays – ni celle des publicités, ni celle des agences de voyage,
ni celle que l’on fantasme. Elle souhaitait plutôt révéler le pays réel, avec toutes ses
imperfections, ses problèmes et ses crises.

 

 DOMINIQUE MARTEL

  Dominique Martel

 

L'Arbre aux escargots, 2024,

Toile en lin : acryliques, encres de couleur, encre de Chine,
brou de noix, goudron, pastels à l 'huile, section cousue,
collage 160 x 105 cm
Toile adjacente : acryliques, pastels à l 'huile,
collages de cyanotypes sur papier et trame,
160 x 45 cm

Dominique Martel

L'Arbre aux escargots, 2024,

Toile en lin : acryliques, encres de couleur, encre de Chine,
brou de noix, goudron, pastels à l 'huile, section cousue,
collage 160 x 105 cm
Toile adjacente : acryliques, pastels à l 'huile,
collages de cyanotypes sur papier et trame,
160 x 45 cm

  Dominique Martel

L'Arbre aux escargots, 2024,

Toile en lin : acryliques, encres de couleur, encre de Chine,
brou de noix, goudron, pastels à l 'huile, section cousue,
collage 160 x 105 cm
Toile adjacente : acryliques, pastels à l 'huile,
collages de cyanotypes sur papier et trame,
160 x 45 cm (à gauche)


La matérialité de la toile avec ses plis, ses creux, ses bosses, où le pinceau trébuche comme
en terrain accidenté, laisse apparaître un sujet, à deviner mais lisible : puissance de l'arbre qui brandit un poing/ branche maîtresse. L'arbre qui se tient debout : Exister.
Les escargots qui ascensionnent le tronc : devenir cyclique de l'animal comme un symbole de
renaissance périodique. Force et puissance du Vivant qui se dresse malgré tout.
Bande adjacente : la passation, les transmissions par les écrits, les narrations. Discours qui se chevauchent, s'effacent les uns les autres. L'usage du cyanotype vient rendre compte du pouvoir révélateur de l'écriture. Révélation et effacement dans le même temps. Les mots, lettres, chutent, se culbutent, se fragmentent, se superposent, engendrant une non-lisibilité et prise en compte de la singularité de chacun.
Échos plastiques en résonnance avec l'histoire du Liban.

 

RAPHAËL MORIN

 Raphaël Morin

Blast Bloom, 2024,
Installation vidéo à dimension variable. 3 images photographiques et un kinetoscope diffusant une vidéo sonore de 3min pour un spectateur.

 

Raphaël Morin

Blast Bloom, 2024,
Installation vidéo à dimension variable. 3 images photographiques et un kinetoscope diffusant une vidéo sonore de 3min pour un spectateur.

 

Raphaël Morin

Blast Bloom, 2024,
Installation vidéo à dimension variable. 3 images photographiques et un kinetoscope diffusant une vidéo sonore de 3min pour un spectateur.

 

Installation vidéo à dimension variable. 3 images
photographiques et un kinetoscope diffusant une
vidéo sonore de 3min pour un spectateur.
Cette installation évoque l’histoire passée
et actuelle du Liban. Elle renvoie plus
particulièrement à l’explosion (le blast) du
port de Beyrouth survenue le 4 août 2020 qui
a fait 235 morts et 6 500 blessés ; accident
traumatique dont les responsables n’ont été ni
identifiés ni jugés, 4 ans après les faits. Elle se
veut honorer la résilience du peuple libanais.
Un arbre démesurément grand se dresse de
toute sa hauteur sur un petit rocher au milieu
d’une mer turquoise : un cèdre majestueux sur
la mer Méditerranée ? Au loin, un rivage : la côte
de Beyrouth et son port ? Cette image d’aspect
réaliste n’a jamais existé, elle est le résultat d’un
photomontage de nombreuses images produites
par une intelligence artificielle.
Ce qui pourrait s’apparenter à une coulée de sang
dans le reflet de la mer est une image renversée
du port de Beyrouth prise le jour du drame par
un anonyme depuis la mer. La fumée rouge
orangée qui bourgeonne (bloom) sur les branches
de ce « cèdre » évoque elle aussi l’énorme nuage
rouge qui s’est produit suite à l’explosion.

 

CLAIRE & PHILIPPE ORDIONI

 Claire & Philippe Ordioni

La Dabkeh BarOque 1,
Photographies, tirage sur papier Canson Fine Art,
150 x 100 cm

Claire & Philippe Ordioni

La Dabkeh BarOque 2,
Photographies, tirage sur papier Canson Fine Art,
150 x 100 cm

 

 

 Claire & Philippe Ordioni

La Dabkeh BarOque 1,
Photographies, tirage sur papier Canson Fine Art,
150 x 100 cm

 

Voici une interprétation personnelle
de la Dabkeh, une danse folklorique
très répandue au Liban. Le plus souvent
dansée dans les mariages et les fêtes
occasionnelles, on la retrouve aussi sur
des scènes de Festivals de musique à
Beyrouth ainsi qu’à Baalbek.

 

PIERRE PAINDESSOUS

 Pierre Paindessous

Les joueurs de carte, 2024,
Terre chamottée cuite, méthacrylate
50 x 35 x 35 cm

 

 

Visite commentée de Pierre Paindessous, historien de l'art et sculpteur

Les joueurs de carte, 2024,
Terre chamottée cuite, méthacrylate
50 x 35 x 35 cm

 

Pierre Paindessous

Diaspora 2, 2024,
Terre chamottée cuite, méthacrylate
50 x 35 x 35 cm

 

 L’œuvre ARTKEOLOGIA se compose de 3 pièces sculptées,
accompagnées d’un texte assimilable à une interview fictive,
car elles sont présentées comme des pièces archéologiques
trouvées dans un futur lointain.
Pièce N° 1 intitulée LES JOUEURS DE CARTE se compose
de 4 personnages autour d’un objet semblable à la carte du Liban.
Pièce N°2 intitulée DIASPORA 1. Le personnage portant le Liban sur
son dos est en partie immergé dans de l’eau de mer. Le sel par
capillarité se dépose sur lui durant l’exposition, symbole de la douleur
ou de l’amertume du départ.
Pièce N°3 intitulée DIASPORA 2. Le personnage, de nature hybride,
fait figure de candidat émigrant amené à quitter sa terre natale.
Message muet : « Pour partir, me faut-il des écailles ou des ailes ? ».
Pièce N°4 : ce texte fictif évoque la possibilité de la disparition de ce
pays si l’on n’y prend pas garde.

 

BERINE PHARAON

 Berine Pharaon

Le bateau Phénicien, 2022,
Série Mare Nostrum, Liban 2022,
Tirage sur papier Fine Art,
65 x 85 cm encadré

 

Les vagues douces de la Méditerranée viennent caresser les rivages sablonneux
du Liban, créant un contraste apaisant dans l'atmosphère en noir et blanc.
Dans ces scènes de plages libanaises figées dans le temps, on peut ressentir un
esprit de liberté nostalgique qui se dégage, un rappel d'une époque où le pays
était synonyme de sérénité.

Les clichés capturés évoquent un calme précaire au milieu du tumulte.
Les parasols vides se dressent comme des sentinelles solitaires contre
un ciel observateur. Les chaises longues, bercées par les vents marins,
semblent attendre patiemment les visiteurs. Les enfants, qui autrefois couraient
joyeusement sur le sable, sont devenus des adultes empreints de mélancolie.

Ces images en noir et blanc reflètent l'époque actuelle, où le Liban traverse
des crises profondes et des bouleversements socio-économiques. L'esprit de liberté
qui régnait jadis sur ces plages est désormais confronté à des défis inattendus.
Pourtant, il persiste, comme un souvenir précieux, dans le cœur des Libanais
qui continuent à lutter pour un avenir meilleur.

 

MARIE-CHRISTINE RABIER

 


 Marie-Christine Rabier, sculpteure

À fleur de peau, 2024,
papier et colle, métal, fil, laiton,
plâtre résine, céramiques émaillées,
terre à grès et terre d’argile,
Ambiance olfactive de zaatar,
Remerciements à Charlotte, modèle patient et sensible.
170 x 70 x 70 cm

 

 Marie-Christine Rabier, sculpteure

À fleur de peau, 2024 (détail),
papier et colle, métal, fil, laiton,
plâtre résine, céramiques émaillées,
terre à grès et terre d’argile,
Ambiance olfactive de zaatar,
Remerciements à Charlotte, modèle patient et sensible.
170 x 70 x 70 cm

 



 Marie-Christine Rabier, sculpteure

À fleur de peau, 2024,
papier et colle, métal, fil, laiton,
plâtre résine, céramiques émaillées,
terre à grès et terre d’argile,
Ambiance olfactive de zaatar,
Remerciements à Charlotte, modèle patient et sensible.
170 x 70 x 70 cm

 


Marie-Christine Rabier, sculpteure

À fleur de peau, 2024,
papier et colle, métal, fil, laiton,
plâtre résine, céramiques émaillées,
terre à grès et terre d’argile,
Ambiance olfactive de zaatar,
Remerciements à Charlotte, modèle patient et sensible.
170 x 70 x 70 cm (à droite)


Un hommage à la femme libanaise, une femme combattante.
Soumise aux difficultés provoquées par la guerre et par une
crise économique majeure, elle fait face au quotidien.
Je suis née sous les bombes
  je mourrai sous les mots
  je me redresserai
  mouillerai mes cheveux
  et danserai encore.
Sofía Karámpali Farhat

Inspirée par Zaatar, le 1er recueil de poèmes de Sofia
Karampali Farhat, poétesse, activiste qui, en rêvant d’un Liban
libre et laïc, poursuit le combat de son père militant.
La poétesse libanaise qui choisit de confier sa vie à la poésie.
Une poésie à l’image du Zaatar : sauvage et parfumée,
s’épanouissant fièrement au milieu des décombres.
Bruno Doucey

Mon père ne m’a jamais dit je t’aime
ses lèvres cousues par la guerre
il ne pouvait parler
mais épluchait des grenades
une grenade
par jour
en septembre
dans chacune
                     des centaines de grains
                     des aubes nouvelles
Sofía Karámpali Farhat

 

NICOLAS SALISSE

 Nicolas Salisse

Amal (Hope), 2024,
Grès chamotté, béton cellulaire, plateau en bois sculpté,
cèdre vivace (Cedrus Libani),
120 x 60 x 40 cm

 

Commémoration de l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020
qui a ravivé les souffrances d’un peuple et condensé le destin tragique
d’un pays, Amal (Hope) évoque, côte à côte, l’héritage antique glorieux
du Liban, son quotidien douloureux et l’espoir d’un futur meilleur
susceptible de renaître du sol blessé. Il est un hommage à la résilience
d’un peuple désireux de pouvoir vivre un jour en paix et dont l’espoir
demeure vivace malgré les profondes blessures laissées par l’Histoire. 

 

ODILE XAXA

 Odile Xaxa

Reconstruction,
broderie sur fil papier,
100 x 50 cm


Odile Xaxa

Partir ou reconstruire, 2022/2024,
Déracinés,
coffret livre, fil, papier, photos, texte original,
18 x 18 x 3 cm

 

Je savais déjà la douleur du partir pour tous ceux qui, poussés par la misère,
les catastrophes climatiques ou la guerre et la folie des hommes partout dans le monde,
doivent quitter leur terre. Et puis j’ai « rencontré » au hasard des recherches la poésie
et les dessins de Laure Ghorayeb, journaliste, peintre et poète libanaise (1931/2023).
J’ai découvert dans ses textes d’une éternelle actualité un lien inattendu avec un travail
personnel déjà entrepris sur l’exil.
Restait à reconstruire.
"...Ils ont regardé la maison pour la dernière fois puis ils sont partis
 Ils ont porté les papiers déchiquetés de leur histoire dans leur mémoire"
"...la maison a brûlé, nous sommes revenus, pour la rebâtir, la décorer, la colorier,
ma maison, ma maisonnette"
                                                                 Laure Ghoraieb (Blog 2006) 

 

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